mercredi 26 janvier 2011

Un marchand mi-français mi-chinois...

Interview avec un marchand de tableaux tiraillé entre Paris et Pékin…

Bonjour Monsieur GACHIS et merci de nous accorder une interview.

-         Margaux En tant qu’acteur du marché de l’art, comment analysez-vous le fait que dans le dernier rapport annuel d’ArtPrice sur les résultats de ventes aux enchères dans le monde, 180/500 des artistes les plus chers en 2010 soient chinois ?

Gachis : Oui, ce rapport fait froid dans le dos, on peut le dire !
Il n’y a pas de réponse simple à ce constat. Dans le marché, il y a deux positionnements de la part des acheteurs. D’abord, il y a eu et ça continue encore une bulle spéculative, qui gonfle qui gonfle… Et de l’autre, il y a un intérêt énorme pour la culture par les chinois du à leur ouverture au monde etc…

-      MDoit-on avoir peur de cette vague écrasante des chinois ou au contraire en profiter ?

G : Nous ne les arrêterons pas alors il vaut mieux pour nous être « ami » avec eux.
Plus sérieusement,  il faut aller dans leur sens, s'ils ont soif de culture, alors nourrissons-les… Même si, ayant beaucoup voyagé en Chine je ne suis pas certain que ce soit eux qui doivent apprendre de nous mais plutôt l’inverse.

-        MAprès 40 ans dans le marché de l’art, est ce que le sens du marché à changé ? Et comment ?

G : Le marché a considérablement changé, puisque aujourd’hui en un clic vous avez tous les résultats d’une vente qui vient de se dérouler à l’autre bout du monde.
La globalisation et internet ont complétement bouleversé le marché. Et tous les acteurs qui le compose ont totalement changé de méthode de travail ou ils ont été éliminé au fil du temps.
Le travail d’un marchand, d’un expert ou d’un galeriste ne sera jamais plus comme avant ces quelques décennies passées.


-         MQuelles doivent être les relations entre le marchand d’art et un artiste ?

G : Tout d’abord, les relations doivent toujours rester professionnelles ! C’est ma règle d’or !
Sinon l’objectivité du regard du marchand est totalement rompu !
Et, le marchand doit être un pilier pour l’artiste, il doit pouvoir compter sur lui comme soutien tout au long de sa carrière.

Mr Gachis à la Fondation Ullens (Beijing)
Margaux

Entretien avec un community manager

Dans le cadre de nos interviews de professionnels de l'art et de la culture, j'ai rencontré Walter F., community manager pour le site d'un grand groupe italien.




Romain : Comment es-tu devenu community manager et concrètement en quoi cela consiste-t-il ?

Walter F. : Disons que j’ai toujours aimé internet. J’ai commencé en ayant des blogs qui ont tenu le temps qu’ils ont tenu, au grès de mes envies et passions du moment. En fait c’est comme ça que petit à petit je suis rentré dans ce monde là. Évidemment l’arrivée de Facebook a ensuite été une explosion puisque c’est avec les réseaux sociaux qu’est véritablement née la profession de community manager.

Après pour te répondre j’ai une formation qui a priori ne me destinait pas particulièrement à ce type de métier puisque j’ai l'équivalent de ce qui serait pour chez vous un bac littéraire. En fait ma pratique du web ne vient pas d’une formation, comme beaucoup de CM je suis un autodidacte, même si suite à la demande de plus en plus croissante des entreprises ce métier tend à se professionnaliser.

Concrètement être CM ça veut dire faire connaitre le site pour lequel tu travailles. Créer du buzz, faire parler de lui (en bien tant qu’à faire) et donc générer du trafic.
Au quotidien cela signifie s’occuper des pages et profils Facebook de la marque : les mettre à jour, fédérer une communauté autour de ceux-ci, répondre aux commentaires, éventuellement rentrer en contact avec d’autres internautes afin d’aboutir à des collaborations ponctuelles…Également des comptes Twitter, Youtube, Dailymotion etc..
Ensuite le travail passe beaucoup par les forums de discussion. Quant au site lui-même, je suis chargé de répondre aux messages envoyés par les internautes lorsqu’ils ont des questions, des interrogations voire des plaintes. 

R. : Véritablement est-ce utile pour une marque d’avoir un CM ?

W.F. : Oui complétement et ça le sera de plus en plus. Pour une marque qui se lance cela permet déjà de se faire connaitre et pour les autres le community manager est celui qui prend la température du web si on peut dire ainsi.
C’est par le CM que la marque saura qu’elle est son image sur le net, ce qu’en pensent les gens. C’est lui qui devra justifier de certaines positions de celle-ci ou non. Le CM est donc très utile en ce sens.
Ensuite sachant que la plupart des marques et entreprises s'adjoignent les services de community managers, il est difficile pour les autres de rester en marge du phénomène.

R. : Quelles sont les qualités indispensables d’un bon CM ?

W. F. : Déjà avant tout il faut avoir une connaissance assez pointue du web, des réseaux sociaux et de leur mode de fonctionnement. Plus que la connaissance d’ailleurs il faut une véritable passion pour ce monde car cela demande beaucoup de temps et de patience au quotidien.  Et c’est un métier plus compliqué qu’il n’y parait, certains croient qu’il suffit de savoir poster trois liens sur Facebook pour se dire CM…

Ensuite je ne te cacherai pas qu'il faut également d'excellentes qualités rédactionnelles (au final je ne regrette pas mes études littéraires). Une marque ne peut en effet se permettre d'avoir un CM qui ne sait pas aligner trois mots correctement et qui fait des fautes d'orthographe toutes les deux lignes ! Pour l'image ça serait assez déplorable.
La maitrise d'une ou plusieurs langues étrangères peut également s'avérer un atout. Cela dit tout dépend où l'on travaille, s'il s'agit d'une entreprise internationale il y a des chances pour que l'on soit amené à échanger avec des internautes étrangers.

Romain

TEFAF

18 mars '11 - 27 mars '11

La foire d'art et d'antiquités la plus influente de par le monde.


La TEFAF, la foire d'art et d'antiquités la plus influente dans le monde, elle a rassemblé en 2010 un nombre record de 260 exposants issus de 17 pays différents.
La 24e édition se déroulera du 18 au 27 mars 2011. La TEFAF (The European Fine Art Fair) renforce d'année en année sa réputation en termes de qualité, grâce à ses exposants qui proposeront les plus belles pièces d'art et d'antiquité, toutes minutieusement évaluées par des équipes d'experts.
Des œuvres d'art incomparables
. Les exposants de la TEFAF présenteront 30000 œuvres d'art et antiquités, regroupant peintures, dessins, estampes, sculptures, meubles, antiquités classiques, manuscrits enluminés, joaillerie, textiles, porcelaine, verrerie, argenterie, créations de design et autres œuvres d'art. Toutes les époques, depuis l'antiquité classique jusqu'au 21e siècle, seront représentées.



C’est un événement mondial cette foire, c’est un lieux magique on l’on y voit les plus belle merveille que l’homme à crée. Il réunit tous les amoureux de la création  artistique. Il y en a pour tout les goûts et toute les époques. Les marchands , les antiquaires, les collectionneurs s’y retrouvent. Il y a une net augmentation, soit une augmentation de 7% – 4 000 visiteurs de plus .
Le plus important Salon d’antiquaire du monde, il y a une quantité d’œuvres admirables du XXe siècle, des Léger, des Braque, des Picasso à ne plus savoir qu’en faire. Rien que pour cette partie plus moderne, la foire mériterait le déplacement. Maastricht, c'est tout l'art du monde, avec 30 000 pièces environ, de l'Antiquité à nos jours .

Le visiteur est tout d'abord accueilli par des murs de roses à l'entrée de la foire, dans un large couloir menant à la salle d'exposition qui ressemble à un véritable musée. Étourdi par cette profusion d'odeur et d'objets, on ne sait où regarder et il est difficile de faire un inventaire des œuvres les plus marquantes . On trouve de grands noms, des pièces uniques, ou des œuvres rares qui créent la surprise et l'admiration du public.
Cette foire est un spectacle à voir, elle rassemble tous les gens du monde entier.


Pour aller à Maastricht pas de train direct de Paris. On passe donc par Liège et on découvre la magnifique gare dessinée par l’architecte espagnol très lyrique Calatrava. Excellente entrée en matière.

La foire de Maastricht, c’est d’abord un lieu de démonstration de la puissance de production. Il y a partout des roses, la Hollande est est le premier producteur.
Ce premier salon était alors exclusivement consacré à la peinture ancienne. Petit à petit la foire s'agrandit, de nouveaux exposants arrivèrent, et Maastricht gagna en prestige. De nos jours, elle fait partie des plus importantes foires d’art du monde.
Évidemment, Maastricht est le royaume des natures mortes hollandaises, mais pas seulement. Cette année, la foire, riche de ses 215 exposants triés sur le volet, renforce son département art contemporain avec la présence de plusieurs mastodontes du marché.Aux Pays-Bas, Maastricht est quasi devenue une cause nationale et les grands musées offrent aussi de la documentation sur ce Salon très haut de gamme. Le défi à relever est important pour la concurrente française, la Biennale des antiquaires, qui ouvrira ses portes le 15 septembre sous les élégantes armatures métalliques du Grand Palais.


Pour l’année 2009, tous les regards seront tournés vers 2 pièces exceptionnelles exposées par la galerie Simon Dickinson:

Un panneau de Sandro Botticelli «La Madone et l'Enfant avec le jeune Saint-Jean» ayant appartenu à la collection Rockefeller proposé au prix de 11,1 millions d'euros.

Botticelli : "La Madone à l'enfant et le petit Saint-Jean" (entre 1493-1495)

Une huile de Gauguin « Deux femmes » réalisée en 1902 (un an avant la mort de l'artiste). Cette pièce maîtresse sera mise à prix pour une somme avoisinant 18 millions d'euros.

Gauguin : "Deux femmes" (1902)

C’est une foire qu’il faut avoir vu dans sa vie, juste pour le bonheur des yeux et de ce lieux extraordinaire.
 
Antonia.

Jusqu'au 30 janvier exposition Basquiat au Musée d'Art Moderne de Paris

Voilà une belle rétrospective de l’exposition de l’arstiste new-yorkais.

Affiche de l'exposition parisienne

 C'est la première fois qu'à Paris une grande exposition est consacrée à Jean-Michel Basquiat, artiste d'origine portoricaine et haïtienne, né en 1960 à Brooklyn et mort en 1988 d'une overdose.
Il faut revenir là où il commence sa carrière artistique en 1977 dans la rue, où il signe ses graffitis du sigle SAMO (pour Same old shit, toujours la même merde), accompagnés d'une couronne !



Sa peinture passe ensuite de la rue au tableau et Basquiat s'intègre rapidement à la scène artistique new-yorkaise, où il rencontre Andy Warhol, Julian Schnabel, Francisco Clemente et devient une vedette de la nouvelle peinture néo-expressionniste.

Son univers est plein de couleurs et de graphisme. Il brûle sa vie, habité par la révolte et la mort.

L'ascension de Jean-Michel Basquiat sur la scène artistique internationale est fulgurante: en 1982, il participe à la Documenta 7 de Kassel. L'année suivante il expose à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York.

Quand il meurt à 27 ans, il est reconnu en Europe comme aux États-Unis. Aujourd'hui, ses œuvres se vendent pour des millions de dollars.



La rétrospective du Musée d'art moderne composée d'une centaine d'oeuvres (peintures, dessins, objets) reconstituait le parcours de la courte carrière artistique de Jean-Michel Basquiat.

Elle était co-organisée avec la Fondation Beyeler de Bâle.


L’exposition à Paris a suscité un réel engouement du public pour cet artiste. En plus de cette rétrospective,  un documentaire sur la vie et l’œuvre de Jean-Michel Basquiat est sorti au cinéma.

Affiche du film "Basquiat" (sorti le 13 octobre 2010)

Le public ne s’est pas découragé même sous la pluie. Ils étaient là, les fans de Basquiat. Ils ont pu enfin découvrir cet artiste américain à Paris. Il faut se dépêcher, il ne reste plus que quelque jours avant la fin de l’exposition.


Les tarifs :


Prévente Adulte : 12,70 €
Tarif réduit Chômeurs, Familles Nombreuses, Séniors : 9,70 €
Tarif réduit Jeune : 7,20 € (personnes âgées de 14 à 26 ans)
Entrée gratuite : moins de 14 ans, personnes handicapées et accompagnateurs.

Horaires de visite :

Tous les jours de 10h00 à 18h00 et prolongation nocturne jusqu’à 22h00 les jeudis.
Le billet daté permet d’entrer à la Pinacothèque dans l’heure qui suit. Le temps de visite est ensuite libre.


Figure de proue du mouvement underground qui fit connaître au grand public le graffiti proche d'Andy Warhol, avait fait de la lutte contre la ségrégation et la discrimination son cheval de bataille. On peut le ressentir à travers ses toiles. On peut voir dans ses œuvres la violence , la colère et l’énergie.
Ses personnage sont souvent issus de la mythologie vaudou et d'histoires bibliques.
Dans sa peinture il y a une force, un vitesse et une sensibilité hors du commun. Quand on ressort de cet exposition on est dynamité.


Basquiat : "Slave Auction" (1982)

Commissaire général de l’exposition : Fabrice Hergott.


Antonia.

Le retour d'un chef-d'oeuvre



Les Trois Grâces de Lucas Cranach

Grâce à la générosité de plus de 5 000 donateurs et aux crédits d'acquisition du musée du Louvre, la France empêche la sortie d'un véritable chef d'œuvre de Lucas Cranach Les Trois Grâces. L'appel aux dons lancé par le musée le 13 novembre dernier par le biais d'un site internet crée spécialement pour cette opération, a rencontré un tel succès que la somme nécessaire à l'acquisition du tableau fut réunie plus d'un mois avant la date prévue !


Site internet lancé par le Louvre pour Les Trois Grâces


Le procédé n'est cependant pas complétement inédit puisqu'en 1988, le Louvre avait déjà lancé une opération similaire afin d'acquérir le Saint-Thomas à la pique de Georges de la Tour mais cela n'avait pas pris une telle ampleur car c'était bien avant l'avènement d'internet et  sa rapidité de communication !


Saint-Thomas à la pique


A présent, il ne reste plus qu'à attendre quelques mois avant de pouvoir aller admirer l'oeuvre au Louvre.


Lucas Cranach (1472 – 1553) est un peintre graveur de la Renaissance allemande. Au début du XVIe siècle il voyage beaucoup et s’installe à Vienne au sein de milieux intellectuels humanistes qui marquent profondément sa carrière. Durant cette période il peint des tableaux d’inspiration religieuse. Son style se rapproche de celui de Dürer et se caractérise par des paysages agités, symboliques, détaillés, énigmatiques et mélancoliques.
En 1505 il s’installe à Wittenberg, en Allemagne et devient le peintre officiel de la cour de l’électeur de Saxe. A ce moment là, son activité commence à changer et son style viennois évolue vers le maniérisme (les paysages perdent leur importance vis-à-vis des figures valorisées). Ce changement, d’après certains historiens d’art, est la décadence de l’artiste. Or, les autres considèrent cette période comme aussi importante que celle de Vienne même si très différente.
Cranach s’intéresse à l’Antiquité et aux artistes nordiques et italiens de la Renaissance. En étant au carrefour des cultures il crée une figure féminine stylisée sur les canons anticlassiques, mélangeant le gothique, le maniérisme et le classique.


Le sujet du tableau que Louvre va acquérir vient de la mythologie gréco-romaine. Les trois Grâces considérées comme les filles de Zeus ou d’Hélios symbolisent la générosité d’amour et accompagnent Vénus. L’originalité de l’œuvre consiste à représenter ce sujet classique, le nu féminin de façon noble mais aussi réelle. La chair, la beauté du corps donnent à cette œuvre une véritable sensualité.




Cranach cherche dans ce tableau à représenter non seulement les Trois Grâces mais aussi les trois vertus théologales de la religion chrétienne : la Foi, l’Espérance et la Charité. Si on regarde attentivement, on voit que les personnages ne sont pas complètement nus mais ils sont couverts d’un tissu transparent.
Au début de sa carrière Cranach accordait une grande importance aux paysages mais au fur et à mesure les fonds de ses tableaux deviennent plus sombres et unis. Les Trois Grâces peuvent être considérées comme un chef d’œuvre justement parce que le tableau est un aboutissement du changement du style de l’artiste. Le fond est sombre, uni, noir. Les Grâces sont sur un sol beige, avec des pierres, dessiné de façon simplifiée. Ce fond met en valeur les personnages. Leur corps clair montre un véritable contraste avec le fond et illuminent le tableau. 


Vénus et Cupidon (vers 1530)


Le tableau n’était pas connu avant 1932, c’est à dire, avant la publication du catalogue raisonné de Cranach par Friedländer et Rosenberg. L’œuvre était depuis cette époque propriété d’un collectionneur privé. Or, aujourd’hui, une chance est offerte au Louvre de conserver ce chef d’œuvre en territoire français.
Le musée expose déjà cinq tableaux de l’artiste et un de son atelier. Chaque tableau fait appartient à une période  différente de la carrière de Lucas Cranach, d’où l’importance considérable des Trois Grâces. Il est à espérer que le grand public aura rapidement la possibilité de venir admirer ces beautés qui allient à la fois raffinement et mystère.


Nadia 

Shcontemporary, un salon crée par Lorenzo Rudolf...

Affiche de l'édition 2010
La quatrième édition annuelle de la ShContemporary, organisée au Centre d'exposition de Shanghai jusqu'au 12 septembre dernier, aura vu affluer près de 30 000 visiteurs cette année.
Sur les cinq jours où la foire s'est tenue, trois étaient exclusivement réservés aux clients VIP, aux collectionneurs asiatiques internationaux ainsi qu'aux professionnels de l'art. A cela il convient également d'ajouter la présence d'éminents universitaires du monde de l'art et  83 galeries.
La ShContemporary 2010 est organisée autour de deux domaines clés:
Le meilleur des galeries : où sont présentées une sélection d'œuvres d'artistes asiatiques  mais également des grandes galeries internationales.
Découverte : avec pour thème cette année Re-value .  
Sous l'égide d'une équipe de conservateurs, sont selectionnées une série d'œuvres réalisées par des artistes dont les techniques renvoient à différentes notions de valeur : valeur de l'ordinaire face à l'extraordinaire, l'innovation face aux valeurs traditionnelles etc..
Cette exposition soulève des interrogations sur la façon dont nous sommes amenés à consommer et à envisager l'art contemporain.
En outre, une conférence avec pour thème "Collectionner  l'art contemporain asiatique  : quoi, quand, comment ?" et présidée par Hou Hanru, a eu lieu le 9 septembre.

En visite à la Shcontemporary

Une exposition en collaboration avec le Musée d'Art Moderne de Bologne et le soutient de la région Emilie-Romagne était également organisée autour de l'œuvre de Giorgio Morandi.  
Cette  rétrospective se composait de la présentation d'œuvres, choisies parmi les plus célèbres de Morandi, mais également d'un groupe de travail destiné à explorer  l'influence du travail de ce dernier sur l'art chinois moderne et contemporain.
Un concept unique en son genre, un vaste programme de diners et de spectacles, alliés à une Exposition Universelle plus que spectaculaire, tout concordait pour me faire vivre une expérience inoubliable !


A la Shcontemporary

mardi 25 janvier 2011

789, un quartier tout entier dédié à l'art et aux artistes à Beijing...


               "789" District in Beijing…








  «798» est situé dans le quartier de Dashanzi, au nord-est du centre de Beijing.
Cet endroit était d’anciennes usines appartenant à l'État, y compris l'usine 798, qui produit à l'origine de l'électronique.
 
    Depuis 2002, les artistes et autres acteurs culturels ont commencé à louer, et re-faire les espaces des usines, peu à peu en développant des galeries, des centres d'art, des ateliers d'artistes, des sociétés de design, des restaurants et bars etc…

   « 789 » est devenu le «Soho Chinois » zone de caractère international,  remplis de "loft", attirer l'attention de tous des 4 coins du monde. 

Amener l'art contemporain, l'architecture, et de la culture, dans un espace d'intérêt historique et un style de vie urbain, «798» a évolué en un concept culturel pour les experts et les gens normaux comme, influent sur nos concepts à la fois la culture urbaine et de l'espace de vie.

Hu Li Hai et moi devant une locomotive de

Zhang Huan, Ullens Fundation by Jerome SENS.


Moi devant la galerie Beyond Space


Margaux 

lundi 24 janvier 2011

Entretien avec un expert




L’ ICART (Ecole Supérieure des Carrières Artistiques) a une équipe d’enseignants unique, sympatique, moderne et diversifiée dont des historiens d’art, journalistes, restaurateurs, musiciens, écrivains et experts.
Patrick de Buttet lui est un expert en objets d’art, agréé par les compagnies d’assurances auprès des Lloyd’s de Londres, assusseur auprès des douanes, auprès de l’administration du Louvre des Antiquaires et également professeur de l'ICART depuis 30 ans.
Les élèves le respectent pour ses connaissances et une grande expérience dans le milieu mais aussi ils l'aiment pour son sens d'humour et son grand respect vis-à-vis ses étudiants.


Une fois, j'ai eu l'occasion de parler avec lui en tête à tête, ce qui m'a permis de lui poser davantage de questions sur sa carrière, ses démarches, ses buts et son intérêt pour le métier qu'il exèrce depuis 40 ans.


Nadia: Depuis quand avez-vous cet intérêt pour l'art et comment avez-vous commencé à travailler dans l’art?


Patrick de Buttet: Depuis toujours! Toute ma vie, depuis l’enfance j’ai étais passionné par les objets d’art, par les belles choses. Même si ma famille ne venait pas de milieu artistique, cela ne m’a pas empêché de choisir mon chemin dans le monde de l’art dans lequel je suis depuis 40 ans. J’ai compris très vite que pour réussir il fallait trouver un job en parallèle avec les activités générales. Si vous faites quelque chose que tout le monde veut faire ou l’activité dans laquelle il y a déjà trop de monde, c’est très difficile de réussir ! Donc, j’ai décidé d’ouvrir un cabinet d’expertise pour travailler avec les compagnies d’assurances. Personne ne voulait s’en occuper. Donc, j’ai commencé à faire des expertises d’objets d’art qui devaient être assurés contre le vol pour donner l’information concernant leurs prix aux compagnies d’assurances. J’ai travaillé principalement avec l’Angleterre. Mon cabinet faisait les expertises de tous les objets d’art, principalement mobilier du XVIIIe siècle. J’avais beaucoup de clients particuliers, des vendeurs, des acheteurs, des compagnies d’assurances pour lesquelles je travaillais.
Puis, j’ai travaillé pour le Louvre des Antiquaires pendant 28 ans. Ils cherchaient un expert qui ne soit pas un marchand, donc ma candidature était très intérêssant pour eux. Mais vue que personne dans ma famille voulait reprendre l’affaire, j’ai décidé de la vendre aux Anglais en 2006. Vue que j’ai vendu mon entreprise qui avait lieu à Paris, je ne pouvait pas travaillé dans cette ville pendant la période de 4 ans. J’ai exercé mon métier en province. Ensuite, j’ai ouvert mon propre cabinet d’expertise, où je suis seul alors que ma société avant avais au total15 employés.



N.: Aujourd’hui les gens achètent de préférence les tableaux modernes et les objets d’art anciens sont mis de côté. A quoi, à votre avis, est due cette tendance ?



PdB: C’est difficile de  répondre à cette question. Mais, je pense que cette tendance est due au fait que les gens qui réussissent aujourd’hui viennent de familles modestes. Donc, ils n’ont pas l’habitude de contempler les objets anciens autour d’eux. Ils n’ont pas forcement de connaissances sur ces objets, donc ils n’ont pas de passion pour eux. Je ne veux critiquer personne, c’est juste ma façon de voir les choses qui se passent dans le marché de l’art.


N.: Enfin, je voulais vous demander dans quoi, selon vous, il faut investir aujourd’hui dans le marché de l’art?




PdB: Je dirais dans l’art du XVIIIe. Aujourd’hui, les objets du XVIIIe siècle font des prix ridicules à cause du changement de goût des acheteurs. Or, je pense que dans une vingtaine d’années la situation peut changer totalement, comme cela s’est passé avec l’art contemporain. Au début, on ne s’y intéressait pas mais aujourd’hui c’est l’art contemporain qui occupe la partie principale sur le marché. D’après cette logique, l’art du XVIII doit reprendre son statut et devenir plus couteux par rapport à ce qu’il est aujourd’hui.

Entretien avec Pierre Lefèvre graphiste indépendant

Dans le cadre de notre blog nous avons été amenés à réaliser différentes interviews de personnes évoluant dans le domaine de la culture. Le cinéma étant le domaine culturel avec lequel je possède le plus d'affinités, j'ai donc décidé d'aller à la rencontre d'un graphiste, qui collabore avec diverses sociétés de distributions cinématographiques, et de l'interroger un peu sur son métier.


Romain : Où travaillez-vous et en quoi consiste votre profession ?


Pierre Lefèvre : "Je travaille en banlieue, à Montreuil, dans un bureau en compagnie d'un autre collègue, graphiste aussi de profession.
Concrètement mon travail de tous les jours consiste à transformer un projet (publicitaire ou autre) en document papier. Par document papier j'entends livre, revue, affiche, flyer...Bref l'offre est très large."


R. :  Depuis combien d'années travaillez-vous comme graphiste ?


P.L. : "Je suis adhérant à La Maison des Artistes depuis 1981, date de mon arrivée à Paris (ndlr : "La Maison des Artistes" ou MDA est un organisme agrée par l'Etat et qui s'occupe de la gestion de la sécurité sociale des artistes auteurs pour la branche des arts graphiques et plastiques). Au départ je n'étais qu'illustrateur et petit à petit j'ai été amené à faire la mise en page des livres que j'étais chargé d'illustrer, c'est comme ça que je suis finalement devenu graphiste."


R. : Quel type de cursus avez-vous suivi ?


P.L. : "J'ai étudié aux Beaux-Arts à Reims dans la section "publicité". Ensuite j'ai véritablement appris sur "le tas", au grès des rencontres et du travail que l'on me proposait."


R. Comment est née votre passion pour le cinéma ?


P.L. : "Dès que j'ai été en âge de rester calme plus d'une heure et demie, mes parents m'ont emmené au cinéma. C'est ainsi que j'ai notamment découvert le cinéma italien des années 60 et 70 et pour lequel j'éprouve encore une réelle admiration. Du plus loin que je m'en souvienne, j'ai toujours eu un très vif intérêt pour le 7ème art."


R. Sur quels types de films êtes-vous amené à travailler ?


P.L. : "Je travaille majoritairement avec de petites boites de production comme Sophie Dulac Distribution et les films sur lesquels je travaille sont très souvent étrangers. Ils viennent d'un peu partout à vrai dire : d'Afrique, d'Amérique Latine ou du Moyen-Orient mais il m'arrive aussi de travailler sur de petites productions françaises."


Romain

dimanche 9 janvier 2011

COSMOSCOW art show


Le COSMOSCOW art show est une nouvelle façon de représenter l'art contemporain. Il s’agit de présenter l'art émergeant qui cherche à répondre aux challenges que la réalité (parfois difficile) nous pose depuis la crise économique de 2008.
 
 
Aujourd'hui, la participation des artistes aux foires ou aux salons donne une véritable garantie d’une position stable face aux collectionneurs ainsi qu'aux galeriestes . Pour stabiliser encore plus ces positions, il faut toujours essayer de trouver des nouveaux artistes qui sont sensibles à tout ce qui se passe dans le monde et qui peuvent faire ressentir ces problèmes. 




Le salon COSMOSCOW est un évènement d’une grande importance dans le milieu artistique en Russie. Pendant les 3 jours du 17 décembre jusqu’au 19 décembre 2010, le centre d’exposition « Octobre Rouge » a accueilli une trentaine des meilleures galeries du monde entier, dont celles de Berlin, Londres, Helsinki, Amsterdam, New York, Vienne, Saint Petersbourg et Moscou.

Le caractère international de cette foire est une de ses caractéristiques principales. Aujourd’hui, il est inutile de convaincre qui que ce soit sur l’importance que les artistes contemporains russes qui ont une place importante sur le marché international.  Ils sont déjà bien intégrés dans le monde artistique en Europe ainsi qu’aux États-Unis. Le Biennale de l’Art Contemporain à Moscou, le Prix Kandinsky, les nouvelles galeries, l’ouverture de nouveaux espaces d’exposition en sont les témoins significatifs. 

Enfin, le but principal de COSMOSCOW est justement d’approfondir les relations entre les galeries du monde entier avec celles de la Russie. Pour nos collègues de l’Ouest, c’est une occasion d’élargir leur clientèle, de faire connaitre leurs artistes par un plus grand nombre  de gens de différents pays. 

 
 
Parmi les artistes présents au COSMOSCOW on trouve des véritables stars venant des pays étrangers mais aussi des artistes russes qui participent en ventes aux enchères au niveau international et qui font partie des grandes collections privées ou publiques. Grâce à la participation des jeunes artistes, COSMOSCOW permet de rencontrer les nouvelles tendances, les gouts sur la scène artistique. 

Les visiteurs auront également l’occasion de visiter les ateliers d’artistes, de rencontrer des experts, des collectionneurs russes et des curateurs.

COSMOSCOW vise à devenir un espace de rencontre, où les maitres de l’art contemporain sont aux côtés de jeune artiste, où les liens se créent et les nouveaux projets commencent…




Nadia