L’ ICART (Ecole Supérieure des Carrières Artistiques) a une équipe d’enseignants unique, sympatique, moderne et diversifiée dont des historiens d’art, journalistes, restaurateurs, musiciens, écrivains et experts.
Patrick de Buttet lui est un expert en objets d’art, agréé par les compagnies d’assurances auprès des Lloyd’s de Londres, assusseur auprès des douanes, auprès de l’administration du Louvre des Antiquaires et également professeur de l'ICART depuis 30 ans.
Les élèves le respectent pour ses connaissances et une grande expérience dans le milieu mais aussi ils l'aiment pour son sens d'humour et son grand respect vis-à-vis ses étudiants.
Une fois, j'ai eu l'occasion de parler avec lui en tête à tête, ce qui m'a permis de lui poser davantage de questions sur sa carrière, ses démarches, ses buts et son intérêt pour le métier qu'il exèrce depuis 40 ans.
Nadia: Depuis quand avez-vous cet intérêt pour l'art et comment avez-vous commencé à travailler dans l’art?
Patrick de Buttet: Depuis toujours! Toute ma vie, depuis l’enfance j’ai étais passionné par les objets d’art, par les belles choses. Même si ma famille ne venait pas de milieu artistique, cela ne m’a pas empêché de choisir mon chemin dans le monde de l’art dans lequel je suis depuis 40 ans. J’ai compris très vite que pour réussir il fallait trouver un job en parallèle avec les activités générales. Si vous faites quelque chose que tout le monde veut faire ou l’activité dans laquelle il y a déjà trop de monde, c’est très difficile de réussir ! Donc, j’ai décidé d’ouvrir un cabinet d’expertise pour travailler avec les compagnies d’assurances. Personne ne voulait s’en occuper. Donc, j’ai commencé à faire des expertises d’objets d’art qui devaient être assurés contre le vol pour donner l’information concernant leurs prix aux compagnies d’assurances. J’ai travaillé principalement avec l’Angleterre. Mon cabinet faisait les expertises de tous les objets d’art, principalement mobilier du XVIIIe siècle. J’avais beaucoup de clients particuliers, des vendeurs, des acheteurs, des compagnies d’assurances pour lesquelles je travaillais.
Puis, j’ai travaillé pour le Louvre des Antiquaires pendant 28 ans. Ils cherchaient un expert qui ne soit pas un marchand, donc ma candidature était très intérêssant pour eux. Mais vue que personne dans ma famille voulait reprendre l’affaire, j’ai décidé de la vendre aux Anglais en 2006. Vue que j’ai vendu mon entreprise qui avait lieu à Paris, je ne pouvait pas travaillé dans cette ville pendant la période de 4 ans. J’ai exercé mon métier en province. Ensuite, j’ai ouvert mon propre cabinet d’expertise, où je suis seul alors que ma société avant avais au total15 employés.
N.: Aujourd’hui les gens achètent de préférence les tableaux modernes et les objets d’art anciens sont mis de côté. A quoi, à votre avis, est due cette tendance ?
PdB: C’est difficile de répondre à cette question. Mais, je pense que cette tendance est due au fait que les gens qui réussissent aujourd’hui viennent de familles modestes. Donc, ils n’ont pas l’habitude de contempler les objets anciens autour d’eux. Ils n’ont pas forcement de connaissances sur ces objets, donc ils n’ont pas de passion pour eux. Je ne veux critiquer personne, c’est juste ma façon de voir les choses qui se passent dans le marché de l’art.
N.: Enfin, je voulais vous demander dans quoi, selon vous, il faut investir aujourd’hui dans le marché de l’art?
PdB: Je dirais dans l’art du XVIIIe. Aujourd’hui, les objets du XVIIIe siècle font des prix ridicules à cause du changement de goût des acheteurs. Or, je pense que dans une vingtaine d’années la situation peut changer totalement, comme cela s’est passé avec l’art contemporain. Au début, on ne s’y intéressait pas mais aujourd’hui c’est l’art contemporain qui occupe la partie principale sur le marché. D’après cette logique, l’art du XVIII doit reprendre son statut et devenir plus couteux par rapport à ce qu’il est aujourd’hui.
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